mardi 16 mai 2017
2 commentaires:
Si vous désirez rédiger un commentaire, il vous faut utiliser un compte Google, par exemple, ou alors en créer un. Pour créer un compte "Google", taper votre commentaire, sélectionner "Compte Google" dans le menu déroulant, puis cliquer sur le bouton "Publier" qui vous redirige vers une page de connexion à un compte Google. Cliquer sur le bouton en haut à droite "INSCRIPTION" et suivre les instructions.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Michel Cinareddu est mort. Voilà, c’est arrivé. C’est triste ; mais il est des nouvelles attendues. De celles où s’anticipe la sensation de perte. Micheli Cinareddu est décédé.Je savais qu’il était souffrant, j’avais espéré le voir en ce mois de mars que j’ai passé à Monacia, mais cela ne s’est pas fait. Michel n’a pas attendu l’été. Je ne parlerai pas ici du personnage officiel, et pas seulement du personnage tout court mais de ce moment qu’il a au même titre que nombre de disparus empli de sa présence ; d’un monde qui s’est étiolé au fil de l’arrachage des vignes, de l’abandon du réseau de rigoles qui amenaient l’eau dans le jardin et dont l’entretien et l’utilisation étaient sous-tendus par de la relation de voisinage de destin et de travail, de ce temps qui s’est accéléré un peu bêtement alors que disparaissaient les cabriolets antiques cahotant au rythme du pas des mulets. Voilà Michel, au-delà de cette fantaisie qui t’habitait, ce qui de toi me reliait à mon enfance si douce, à un monde d’avant- guerre quasiment,à ce qui me fait d’une génération dont l’effectif s’amenuise peu à peu, à ce monde qui aura difficilement passé les années cinquante. Tu es parti au pays des pêches éternelles, Michel ; tu y retrouveras peut-être Fonfon et Marie-Rose, Cazanu et le vieux zi Brigadieru, mon oncle Petru Tappucciu et Paul d’Antinu, me confiant le souvenir que je garde des lestes adolescents que vous étiez, ton frère Jean et toi, foulant avec énergie et grâce, dans le large tineddu installé à deux de la caserne, le raisin de la vigne de ton grand-père Micheli Cinareddu.
RépondreSupprimerJ'ajouterai que j'ai souvenir que Michel ne disait pas Auddè avec l'accent sur la finale 'è' mais comme mon père utilisait une prononciation plus ancienne -Audjè- respectant la règle générale sur l'avant-dernière syllabe, le 'u'et que je n'ai retrouvé dans aucun autre mot -sinon peut-être dans 'guadji' (presque) le phonème -un 'd' mouillé- du 'djè'.
RépondreSupprimer