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samedi 17 août 2019

[Nouvelles] Aullène > Les fusillés pour l'exemple > Cérémonie et conférence.


CEREMONIE ET CONFERENCE du 9 AOUT

La statue du Poilu de notre Monument aux morts a repris sa place, après sa restauration. Le retour très attendu de ce soldat de pierre, conçu à l’effigie de notre concitoyen Joseph Tomasini, fusillé pour l’exemple en 14-18, a de fait constitué, bien au-delà de notre village, une reprise dans la mobilisation corse pour la réhabilitation des victimes des Conseils de   guerre. 
Une nouvelle étape dans cette démarche, amorcée à l’initiative de notre Municipalité et de Jackie Poggioli, grand reporter à Viastella, réalisatrice d’un documentaire sur les soldats corses fusillés et cheville ouvrière de la journée du 9 août. 
Cet évènement s’est accompagné d’une cérémonie, d’une Exposition et d’une conférence-débat qui ont attiré, outre les habitants du village, des élus et habitants de toute la région, mais aussi des militants venus de plus loin, adhérents de la Libre Pensée, qui accompagnaient leur camarade Jean-Marc Schiappa. 
Cet historien, Président de l’IRELP, l’Institut de Recherche de la Libre Pensée, était invité pour une conférence sur les Fusillés.   

La cérémonie
La cérémonie devant le monument aux morts a eu lieu en présence de notre communauté villageoise, mais aussi d’élus de toutes obédiences et de diverses institutions, du Député nationaliste de la seconde circonscription de Corse-du-Sud Paulu-Andria Colombani et son assistant Pierre Jo Filiputti aux maires de l’Alta Rocca, en passant par Dominique Bucchini, ancien Président de l’Assemblée de Corse, sous les couleurs du Front de Gauche, Jean-Jacques Panunzi Sénateur LR et Jacques Rocca Serra, ancien Sénateur des Bouches-du-Rhône. 
Un éventail politique comme on le voit très large, que venait compléter Jean-Marc Schiappa, militant trotskiste de très longue date. S’il est en effet le père de Marlène Schiappa, actuelle Secrétaire d’état issue des rangs de Gauche, il n’est pas du tout, pour sa part, entré dans les eaux de la Macronie ! Il a même tenu à plusieurs reprises, notamment sur la Corse, des propos publics très critiques envers les positions du Chef de l’Etat et a rejoint le Comité de soutien de la France Insoumise lors de la dernière campagne électorale pour les Européennes. 
Outre son discours et celui du maire d’Auddè, Pierre Castellani, deux allocutions émanant de jeunes gens du village et témoignant d’une relève particulièrement motivée, ont été prononcées : l’une par Santa Lucchini, arrière-petite-fille du Capitaine Joseph Lucchini, qui avait fait ériger le Monument aux morts, et l’autre par Paul Tomasini-Mazières, 20 ans, descendant du fusillé. 
C’est le plus jeune héritier direct de cette mémoire très particulière de 14-18 à avoir, à ce jour, pris la parole lors d’une cérémonie sur ce sujet, en Corse comme dans l’Hexagone. Il a rappelé qu’il avait presque le même âge, à un an près, que son aïeul lorsqu’il est parti sur le Front et qu’il a été fusillé, même si leur situation familiale était très différente : Joseph Tomasini avait en effet déjà deux enfants, dont l’un était à peine né lorsqu’il a été exécuté !
La prestation de Paul a été d’autant plus émouvante qu’elle a eu lieu devant la statue représentant son ancêtre, dévoilée par un autre jeune homme du village, Ghjulianu Poggioli, arrière-petit-fils quant à lui du Capitaine Joseph Lucchini, maître d’œuvre du Monument aux morts érigé en 1921. 
Comme l’avait désiré l’officier du 173e R.I, ce n’est pas sous l’aspect d’un fusillé mais d’un Combattant qu’est figuré Joseph Tomasini, blessé à Couvonges et condamné à mort en septembre 1914, pour s’être soi-disant … mutilé volontairement :  une Affaire qui était survenue en pleine campagne violemment xénophobe contre les Corses et les soldats provençaux du XVe Corps, accusés de l’échec de l’offensive française - très mal préparée - de l’automne 1914, lors de la Bataille des Frontières !
Après l’allocution de Paul Tomasini, un autre moment très symbolique a suivi, avec l’interprétation par une jeune femme elle aussi originaire de notre village, Davia Benedetti, de la Chanson de Craonne traduite pour la première fois en corse par notre concitoyen Paulu Desanti, à la demande de Jackie Poggioli. 
La présence de cette célèbre chanson, emblématique des mutineries de 1917 et longtemps censurée, semblait faire écho au profil historiquement rebelle d’Auddè, un village marqué au début du XXe par les combats pour la Laïcité, puis en 1943 par la Résistance contre l’Occupant fasciste et dès la fin des Années 60 par la lutte du Mouvement autonomiste puis nationaliste contre le Clanisme, si ancré dans cette région de la Tarra di I Signori.
C’est probablement cet esprit frondeur qui explique pourquoi notre village est non seulement le seul de l’île et de l’Hexagone à avoir l’effigie d’un soldat passé par les armes sur son Monument aux morts, mais également le seul à avoir une stèle bilingue, en corse et en français, rappelant cette histoire. 
En revanche, c’est avec plusieurs autres localités insulaires, du Nord et du Sud de l’Ile, comme Tagliu Isulaccia, Casabianca, Zirubia, Munacia d’Auddè, Petraserena, Santa Riparata di Balagna, que notre village est monté en première ligne, depuis une décennie, pour la réhabilitation des Fusillés pour l’Exemple. Une offensive sans laquelle ils ont été rejoints par bien d’autres, si l’on en juge la pétition signée il y a quelques années sur le sujet.

La conférence
Notre salle communale était bien trop petite d’ailleurs pour accueillir le public venu voir l’Exposition sur les soldats corses fusillés et entendre la conférence. 
A la tribune, Jean-Marc Schiappa, Pierre Castellani et Jackie Poggioli se sont retrouvés au coude-à-coude avec Dominique Bucchini et Paul-André Colombani. 
C’est d’une même voix, concernant les Fusillés pour l’exemple, qu’ont parlé le Député nationaliste membre de l’actuelle Majorité territoriale et l’ancien Président de l’Assemblée de Corse, figure historique du Parti communiste, auteur en 2011 d’une Motion sur la demande de réhabilitation des soldats passés par les armes en 14-18 ou condamnés au bagne ou à la prison par des tribunaux militaires pour des raisons ne relevant pas du droit commun.
Jackie Poggioli, dont le documentaire sur les fusillés corses avait été à l’origine de cette Motion de l’Assemblée de Corse, un texte qui l’évoque d’ailleurs, a rappelé l’identité personnelle de ces soldats insulaires victimes des Conseils de guerre ainsi que leur profil social : des hommes de milieux très modestes et deux militaires de carrière, originaires les uns comme les autres du monde rural. 
Jean-Marc Schiappa est pour sa part revenu sur le long combat de son Association La Libre Pensée concernant les Fusillés en France. Tout dernier acte de cette organisation, elle a été en 2019 à l’initiative d’un très émouvant monument à la mémoire de ces soldats érigé à Chauny, dans l’Aisne. 
Le conférencier a précisé qu’avec son Association, il allait solliciter dès la Rentrée tous les groupes de l’Assemblée Nationale pour qu’ils se prononcent sur la réhabilitation des Fusillés.
Les organisateurs de la journée d’Auddè, appuyés par leurs concitoyens, ont pour leur part lancé une autre proposition, centrée sur l’île et sans doute plus susceptible d’avoir des suites concrètes et rapides. 
S’appuyant localement sur la pétition signée par le maire de de notre village en 2012 et bien au-delà, sur la motion de l’Assemblée de Corse de 2011, réclamant la réhabilitation des fusillés insulaires qui avait été votée à l’unanimité mais n’avait reçu aucune réponse de l’Etat, 
ils ont demandé que les représentants de l’actuelle Collectivité de Corse promulguent officiellement, en son nom, cette réhabilitation: Joseph Tomasini et Joseph Gabrielli ayant été rétablis dans leurs droits durant l’Entre-deux-guerres,  ils ne sont que quatre en fait dont les familles sont toujours en attente d’une réhabilitation, dont celles des deux militaires de carrière, engagés volontaires : le sergent Colonna-Bozzi d’Albitreccia et le caporal Sylvestre Marchetti, de Tagliu Isulaccia.
L’initiative en faveur des Fusillés corses serait l’occasion de faire entendre une nouvelle fois la voix d’une île, qui a montré ces dernières années qu’elle était indéniablement capable de parler en son nom propre. Cette démarche serait le reflet d’une Parole politique non inféodée à un pouvoir d’Etat arc-bouté, plus de cent ans après la première Guerre Mondiale, sur la justification de jugements notoirement entachés d’arbitraire. 
En battant en brèche publiquement ces condamnations pour l’exemple, la Corse serait la terre pionnière d’une mesure de réhabilitation éminemment démocratique : des officiers supérieurs français, notamment le regretté Général Bach, responsable du SHD, le Service Historique de la Défense, ont établi eux-mêmes en effet l’aspect hautement contestable, pour un Etat de droit, des condamnations à mort prononcées par les Conseils de guerre de 14-18, instruments d’une justice d’exception aux procédé expéditifs.
Contrairement à la France, d’autres pays, comme le Royaume-Uni, La Nouvelle-Zélande, le Canada, ont acté depuis des années la réhabilitation de « leurs » fusillés. Sans plus attendre, la Collectivité de Corse pourrait solennellement promulguer la même mesure, de la même façon qu’elle a pris d’autres décisions non conformes à celles de l’Etat, au nom de l’humanité et de la justice. 
C’est en tout cas le souhait des nombreux participants à la Journée d’Auddè et d’élus de tous bords, que les organisateurs remercient d’avoir bravé la canicule pour être présents à leur invitation. 
Un grand merci également à Raymond Lucchini, responsable « Mémoire » des Anciens Combattants du Sud de l’île, venu de Munacia pour enregistrer l’ensemble de cette Journée, ainsi qu’à Jean-Marc Schiappa qui s’est rendu disponible en pleines vacances pour tenir cette remarquable conférence.

[Presse] Aullène > Conférence > Les fusillés pour l'exemple > Jean-marc SCHIAPPA.


mardi 13 août 2019

[Nouvelles] Aullène > Monument aux morts > Statue Poilu > Remise sur socle du monument.

Le 08 août 2019, la statue a été remise en place sur le socle du monument aux morts.
Voici un petit reportage en photo, de cette opération méticuleuse..














lundi 12 août 2019

mercredi 24 juillet 2019

[Nouvelles] Aullène & Monacia d'Aullène > Monument aux Morts > Restauration statue.



LE 9 AOUT à AULLENE,  CEREMONIE  ET  CONFERENCE.

La statue du soldat de 14-18  qui était tombée du Monument aux Morts va être remise en place ce 9 août, après avoir été restaurée. Cette sculpture a une histoire très particulière : elle représente un Poilu du 173e R.I, Joseph Tomasini, qui a été fusillé pour l’Exemple en septembre 1914 et réhabilité en 1918.
Son Affaire était survenue durant une violente campagne de diffamation, aux accents xénophobes et anti-sudistes, contre les soldats corses et provençaux du XVe Corps, accusés d’avoir fait échouer l’offensive française lancée à cette époque !
En 2014, à l’initiative de la famille du Capitaine Joseph Lucchini, une plaque en l’honneur du jeune martyr d’Auddè avait été apposée sur le Monument aux Morts par le Maire du village, Pierre Castellani.

Ce 9 août 2019, le retour de ce soldat sur son socle donnera lieu à partir de 17h devant l’édifice, puis dans la salle communale, à une nouvelle cérémonie municipale à la hauteur de sa dimension symbolique.

Jean-Marc Schiappa, Président de l’Institut de Recherche et d’étude de la Libre-Pensée, originaire de Serra di Scupamena et de Sotta, tiendra une conférence sur la mémoire des Fusillés pour son Association, qui est l’un des piliers de la revendication pour la Réhabilitation de ces soldats. 
Tous les villages insulaires ayant eu un de leurs fils fusillés, ainsi que les diverses Associations qui œuvrent pour leur réhabilitation, réclamée aussi depuis 2011 par l’Assemblée de Corse, feront l’objet d’un rappel historique par une autre intervenante.
Un débat suivra. Deux chants emblématiques de 14-18, dont l’un traduit en corse pour la première fois, accompagneront cet hommage.
A 19h, un Buffet très convivial réunira les participants dans la salle communale. Tous ceux qui sont concernés par la question des Fusillés pour l’Exemple et par l’impact de 14-18 en Corse, sont conviés à Auddè, ce 9 août.
Jackie Poggioli.


vendredi 3 août 2018

[Nouvelles] Aullène & Monacia d'Aullène > Exposition > 1918 2018 La mémoire de la guerre.

Le 01 août 2018, après la dernière journée de l'exposition "Mémoire de guerre", pour honorer les poilus morts pour la France au cours de l'année 1918, une petite délégation s'est ensuite rendue au monument aux morts afin de rendre un émouvant hommage à tous les soldats morts ou disparus dans les combats lors de la grande guerre.  Quelques bouquets de fleurs de nos jardins ont été déposés tout autour de l'édifice.





Aullène, 01 août 2018.
Les Poilus morts en 1918.
Une centaine de noms de poilus  mort pour la France, sont gravés  dans le marbre des monuments aux morts d’Aullène et de Monacia.
Ce terrible bilan n’est pas tout à fait exact dans la mesure ou des décès sont intervenus après la période retenue par la loi (entre le 02.08.1914 et le 24.10.1919) pour obtenir par les familles la mention «  mort pour la France » sur les actes d’état civil.  Je rappelle également que nos monuments aux morts ont été inaugurés en 1923 et qu’hormis les défunts de la seconde guerre mondiale, aucun poilu mort après 1923 n’a été inscrit sur les monuments.
Par conséquent, certains poilus qui méritaient cette mention n’en n’ont pas bénéficiée au détriment des familles.
13 poilus enregistrés sur les monuments  sont morts en 1918.
Ces 13 défunts ne sont pas tous décédés sur les lieux des combats.
En effet, Jusqu’aux années 1917, les poilus étaient tués au combat, ou ils décédaient des suites de leurs blessures à l’hôpital où ils avaient été conduits, parfois dans l’ambulance pendant le trajet de transport.   D’autres disparaissaient totalement principalement lors des différents bombardements. 
En 1918, les mairies d’Aullène et de Monacia, enregistrent des décès à domicile.
C’est le cas pour 3 poilus : Lovichi Mathieu, Lucchini Vincent et Tomasini Dominique.
                               
 26 avril 1918.  Le Premier défunt de cette dernière année de guerre ;   TOMASINI Joseph, âgé de 28 ans, fils d’Antoine Godefroy et Marie Rose Benedetti, Sergent au 4eRgt de Marche Tirailleur indigène.  Il disparait à Cachy dans la Somme.  Il est médaillé de la Croix de guerre et de la médaille militaire. Distinctions bien méritées car chaque année  (14- 15 et 1916, il a été blessé au combat).        Il avait pour frère d’armes Don Jacques Lovichi, mort pour la France le 14.04.1915.
                Le 20 mai 1918, Mathieu Lovichi, décède à son domicile de Monacia, des suites de maladie contractée en service.  Incorporé un an avant, le 03 mai 1917, il est affecté au 112è R.I. en qualité de soldat.    Né le 07 mai 1898 à Monacia, Il venait de fêter ses 20 ans. C’est le plus jeune aullènois mort pour la France.      C’était le fils de Louis et de Marie Françoise Ambroggi.     
 Au 112e R.I., deux autres aullènois  y ont été affectés durant le conflit.   Lovichi Victor, mort pour la en France en Lorraine le 20.08.1914  et Natali Joseph, dit Mulettu, mort pour la France le 19.07.1915 dans la Meuse. 
Le 15 juillet 1918, à Ecury Sur Coole département de la Marne, dans l’ambulance qui le transporte vers l’hôpital, Paul François NATALI, âgé tout juste de 20 ans (et 3 mois), canonnier au 62e d’Artillerie, décède des suites de ses blessures. Cela faisait à peine un an qu’il avait été mobilisé pour la guerre.     C’était le fils de Mathieu et Caroline Tomasini.
Paul François NATALI, né le 21.04.1898 à Monacia,  partage la triste condition avec  Mathieu Lovichi, d’être l’un des plus jeune poilu d’Aullène mort pour la France.
C’était le frère de Marie Olive épouse Paul Tomasini dit Lilinneda. (Les parents de Charlot Tomasini, dont la maison est située sur la Rte d’Ajaccio, peu après la maison de Fanfan Lucchini dit Bianconi)

Le 02 août 1918, à Saint-Christophe prés de Fontenoy dans l’Aisne, Bacciochi Vincent, âgé de 30 ans, est tué à l’ennemie par éclats d’obus. Il était affecté au 327e R.I. en qualité de soldat.  Rappelé à l’activité par ordre de mobilisation générale à la déclaration de guerre en août 1914, il est blessé une première fois  le 16.04.1917 à Vaucler dans la Marne par éclats de grenades.  Le 14.08.1917, intoxiqué par les gaz en Belgique, puis une nouvelle fois blessé par intoxication de gaz le 04.03.1918.       C’était le fils de Pascal  (dit: Muzzu) et d’Angèle Marie Baciocchi.
En 1918, un cas unique touche la communauté aullènoise ;  c’est la disparition non pas en raison de bombardement ou d’un combat, mais à la suite du torpillage d’un navire sur lequel il voyageait.
 CARLI Pierre Don Charles Jean François. Agé de 22 ans, est canonnier au 5e Régiment d’artillerie de campagne. Fils de Jérôme et de RETALI Marie Jérômine.   Cela fait à peine 1 an qu’il est sous les drapeaux, bénéficiant d’une permission, Il embarque à Marseille, à destination de Bastia sur le vapeur  « Balkans » construit en 1882,  qui est affecté par la compagnie  Fraissinet, pour le courrier vers la Corse.
Dans la nuit du 15 au 16 août 1918, ce bateau  est torpillé par un sous-marin allemand au large de Calvi entre Corse et Continent. Terrible naufrage qui a causé la mort et la disparition de 417 personnes dont 300 permissionnaires.  Seules 102 personnes ont pu être sauvées.
Pierre CARLI, est le 3e frère de la fratrie à mourir pour  la France.  Cette famille originaire d’Aullène et d’Erbajolo, a été la plus éprouvée  par cette guerre.    Pour mémoire : CARLI Don Jean est décédé le 15.06.1915 en Alsace et son frère Charles Pierre, le 17.10.1917 à Verdun.
                Le 31 août 1918, à Pierremande prés du bac d’Arblincourt dans l’Aisne, Marc Marie BENEDETTI, est tué au combat. Soldat au 366e R.I, il est alors âgé de 39 ans.  Rengagé en août 1914 à la déclaration de guerre, il est affecté pendant deux mois en Tunisie, puis dirigé avec son régiment sur le front Belge à Nieuport les Bains.  Le 12.09.1916, il est blessé une première fois par éclats d’obus.  Puis à Péronne dans la Somme, le 10.12.1916, il sera intoxiqué par gaz.
Le 12.06.1918, il est cité à l’ordre du 366e R.I, il est alors décoré de la Croix de Guerre avec étoile de bronze.  C’était le fils de Joseph Marie (dit: Bazura) et de Angèle Marie Lucchini.
Ce même jour du 26.09.1918,  journée funeste pour Aullène ; deux de ses enfants seront tués à l’ennemie.
A La Neuvilette prés de Reims dans la Marne, le Caporal Jean ALSATI, âgé de 31 ans, est tué à l’ennemie.  Il était affecté au 21e R.I.C.  Il est titulaire de la Médaille Militaire, après avoir été cité à l’ordre de son régiment pour sa bravoure au combat.  Avant de combattre contre l’Allemagne, Jean ALSATI, était présent entre 1913 et 1915 sur de nombreux conflits en Indochine.  C’était le fils de Joseph et de Marie Diane NATALI. 
                                Joseph BENEDETTI, soldat au 33e R.I.C.,  âgé de 21 ans perd la vie à Dieppe sous Douaumont dans la Meuse.  Incorporé en janvier 1916, il est blessé une première fois en mars 1918.  Après un mois d’hospitalisation il reprend son service.  En avril 1918, il sera cité à l’ordre de son régiment pour «  Belle conduite au cours d’une contre attaque ».     C’était le fils de Jacques Marie (dit Pilonu) et d’ ADANI Marie Vincentine.
                Le 09 octobre 1918, Vincent Lillus Lucchini, décède à son domicile d’Aullène.  Il est alors âgé de 32 ans. Engagé  volontaire 1908 puis en 1910 au 22e R.I.C.    C’était le fils de François et de Marie Lucie Lucchini.      Son fils Vincent est né posthume.
               
Le 23 octobre 1918, à Vorgues dans l’Aisne, dans l’ambulance qui devait le conduire vers l’hôpital, le caporal Jean LUCCHINI, décède de ses blessures subies au combat.   Il était affecté au 164e R.I.     Profitant d’une permission, âgé de 29 ans, il se marie à Sartène le 12 juillet 1918 avec madame AMADURA Marie Louise.    Une petite fille prénommée Jeanne est née l’année suivante le 04 juin.    C’était le fils d’Antoine Marie et de Colombani Marie Françoise.     Sa veuve ; Marie Louise, s’est remariée en 1921 à Sartène avec  Joseph Lucchini, le frère de son mari.       –A noter,  Joseph,  a participé à la fin de la 1iere guerre mondiale et 20 ans plus tard à la seconde guerre mondiale.   Il était papa de deux enfants.    - Jean Lucchini, était aussi le frère d’Antoine François, qui décédera le 15.09.1919 à Aullène à l’âge de 26 ans.     -Pour la petite histoire : « Antoine François, s’était engagé dans la Marine en 1911. En qualité de Quartier Maitre " embarqué ", sur un sous marin. Alors qu’il patrouillait en mer Salonique, le sous marin a été torpillé par un sous marin Allemand. La chance lui a permis de s’en réchapper et surtout de rejoindre à la nage la terre.  Il était engagé durant toute la première guerre mondiale.  

                Nous somme le 27 octobre 1918, en Grèce, à la base navale de Patras, le marin Lanfranchi Bigarne Jacques Pierre, Matelot de 3é classe originaire d’Aullène et de Viggianello, âgé de 25 ans  est déclaré mort pour la France.  Fils   d’Antoine Godefroy et de Marie Diane Lanfranchi . Il s’était engagé en octobre 1913 dans la Marine Nationale.  Son acte de décès rédigé par  Le Capitaine de Frégate Henri Martin de la Martiniére, porte la mention Mort pour la France.
La base navale de Patras, était chargée d’assurer la sécurité des transports maritimes à travers la méditerranée. Notamment par la chasse aux sous-marins.
                31 octobre 1918, à Aullène, décède Dominique TOMASINI, âgé de 25 ans.  Engagé volontaire en 1911 au 111e R.I.   Il signe en 1912 un nouveau contrat d’engagement au  8è R.I.C.    Dés 1914, il sera nommé sergent.  Gravement blessé dans un combat à Massiges (Marne) le 28.09.1914, il sera amputé de l’humérus bras droit.   C’était le fils de Charles et de Marie Jeanne Lovichi.  Né le 14.10.1893 à Aullène, il venait de fêter son anniversaire.    Son frère Jean Jacques, est mort pour la France dans la Somme le 13.04.1916.    Il a eu pour frères d’armes, Tramoni Paul Jérôme, originaire de Gianuccio, mort pour la France le 28.12.1914 à Massiges (Marne) et mon grand père, Jean Antoine Tafanelli, qui a été également gravement blessé le 22.09.1914 à Massiges (Marne) dans cette même bataille.        C’était le frère de Colomba dit ChaMacaro,  épouse de Marc Tomasini dit Tata. (la maison familiale est située en montant à droite sur la route qui méne « à la colline et au stade » juste après la caserne.

06 novembre 1918.      Nous sommes dans la période pré Armistice qui prendra effet officiellement le 11 novembre 1918 à Onze heures.
Quelques jours auparavant, le 31 octobre 1918, alors qu’il stationne avec son régiment entre Gomont et Herpy dans les Ardennes,  Paul Jérôme TOMASINI, brancardier de 2éme classe au 22e R.I. est gravement blessé.  Transporté par ambulance il mourra le 6 novembre à l’hôpital de Reims dans la Marne.  Il est alors âgé de 28 ans.
Incorporé en 1911 dans un régiment d’artillerie en qualité de canonnier, il sera démobilisé en septembre 1913 puis remobilisé à la déclaration de guerre le 02.08.1914.
Blessé une première fois le 16 mars 1916 à Esnes en Argonne dans la Meuse, il sera une seconde fois blessé devant Verdun le 24 septembre 1917.  A la suite de cette blessure, ne pouvant sans doute plus servir dans un régiment d’artillerie, il sera alors affecté Brancardier au 22e R.I.
Sa citation posthume nous permet de comprendre les circonstances de son décès.

« Soldat d’un dévouement absolu, blessé très grièvement devant Herpy (Ardennes), en relevant les blessés et les Morts pour la France «.

La médaille Militaire et la Croix de guerre avec étoile de bronze lui ont été décernées. (J.O : 16.06.1924)
C’était le fils de Joseph Antoine dit Guisepponu et de Angeline Quilichini.
Le 13 février 1922 ses cendres ont été rapatriées à Monacia.
Paul Jérôme Tomasini, sera le dernier soldat à succomber en 1918 et à clôturer  cette terrible série qui a commencé en août 1914.  
  L’Armistice a été signé, pour autant d’autres poilus vont mourir dans les années à venir. 
 En 1919 et 1922, ce sera le cas notamment de  Sinoncelli Antoine, Lucchini Antoine François, Benedetti Joseph, Lucchini Pierre….
François TAFANELLI.